29 Nov, 2021 N’oublions pas
JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA.
On nous a fait remarquer que le dernier numéro de L’Archigai avait été imprimé sur un papier plus épais que pour les précédents.
C’est vrai. Cette initiative vient de l’imprimeur. Plusieurs d’entre vous ont sûrement appris par les médias que le milieu de l’imprimerie fait actuellement face à d’importantes pénuries de papier, causées par la pandémie. C’est ainsi qu’il a proposé aux Archives gaies du Québec d’imprimer L’Archigai sur ce papier plus épais et a eu la générosité de nous facturer l’impression au même tarif qu’à l’habitude.
Nous remercions à cet effet le ministre Steven Guilbault et la députée Manon Massé pour l’achat de publicité dans notre dernier bulletin L’Archigai, ce qui a permis son impression.
Ce qu’il faut retenir de toute cette affaire, c’est que les Archives gaies du Québec ont toujours eu le souci de dépenser votre argent, celui que vous nous donnez chaque année, de façon judicieuse.
On peut voir en ligne sur le site des Archives gaies du Québec un court métrage en stop-motion intitulé Parade. Ce film de Jean-Pierre Fortin est le deuxième qu’il a réalisé en collaboration avec les Archives gaies du Québec.
L’originalité de ce court métrage vient du fait qu’il met en valeur des objets méconnus de nos collections tels les macarons, les allumettes, les condoms, etc. En moins de trente minutes, on les voit défiler devant nous en rangs bien ordonnés. En plus de montrer la diversité des collections des Archives gaies du Québec, ce petit film est très ludique et intéressant.
Jean-Pierre Fortin s’est donné le mandat de soutenir les Archives gaies du Québec en produisant des œuvres photographiques et vidéographiques afin d’illustrer la mémoire des communautés LGBTQ2S+ du Québec à partir de nos collections. Avec Parade, on peut dire qu’il y est parvenu.
Dans la soirée du mercredi 10 novembre, une trentaine de personnes ont assisté à la conférence de Rachele Borghi à la librairie L’Euguélionne.
Cette chercheure française en résidence aux Archives gaies du Québec a captivé son auditoire pendant deux heures, en présentant ses recherches sur la déconstruction des savoirs académiques dans le but de remettre en question la dominance patriarcale.
Elle vient de publier Décolonialité et privilège (Éd. Daronnes, 2020), ouvrage dans lequel, à partir de son expérience de femme blanche et de militante féministe, elle trace la voie pour s’affranchir de l’ordre établi quotidien.
Petit rappel pour la campagne de financement 2021 qui a été lancée en octobre.
N’oubliez pas que nous ferons tirer à la fin de janvier 2022 une œuvre gracieusement offerte par l’artiste Françoise Sullivan, signataire du manifeste Refus global en 1948 et membre fondateur aux côtés de Paul-Émile Borduas du groupe avant-gardiste des Automatistes. Elle participe en ce moment à une exposition de groupe au Metropolitan Museum of Art (MET) à New York.
Vous pouvez, en achetant un billet de 75 $, avoir une chance de gagner cette œuvre encadrée d’une valeur de 1 750 $ et recevoir un reçu pour fins fiscales au montant du don et en même temps devenir membre des Archives gaies du Québec pendant un an. Pour tout don de 500 $, vous recevrez sept (7) billets pour le tirage et une série de cartes postales du photographe Robert Laliberté.
Vous pouvez effectuer votre don en ligne ou par chèque en remplissant ce coupon.
Comme une lecture musicale, elle abordera de manière performative et joyeuse certains extraits de son livre Décolonialité et Privilège (Éd. Daronnes, 2021) qui, en partant de son positionnement d’enseignante chercheuse blanche et militante féministe, est une sorte d’anti-manuel d’usage féministe et décolonial visant à déconstruire les normes dominantes qui se concrétisent dans les lieux et à subvertir l’ordre établi à partir des corps militants et dissidents.
Suivra un aperçu de deux œuvres précurseures de Monique Wittig, Les Guérillères (1969) et Brouillon pour un dictionnaire des amantes (1976) qui ont ouvert la voie à la remise en question de la dominance masculine.
Arrivez tôt car il n’y a que 60 places. Aucune réservation.
Nous remercions la librairie L’Euguélionne pour avoir rendu possible cette conférence.
Durant cet exposé, Rachele Borghi, chercheuse française en résidence de création aux Archives gaies du Québec, a présenté un survol de ses recherches sur l’investissement de l’espace public par les groupes et collectifs de militantes féministes, de queers et de transféministes dont les corps, mis à l’écart et méprisés par le système dominant, sont devenus des outils de dissidence et de mobilisation collective et performative.
La conférence fut très appréciée.