02 Sep Les collections iconographiques s’enrichissent !
Généralement, on associe les archives à de vieux documents poussiéreux précieusement conservés par de vieux barbons à la chevelure hirsute et à la barbichette toute blanche. Certes, cela existe et les Archives gaies du Québec en ont quelques-uns, mais seulement dans leurs collections ! Mais elles ont aussi de belles collections de photographies, des tableaux, des films, beaucoup de livres, une grande quantité d’artéfacts et d’objets hétéroclites liés aux communautés LGBTQ2S+. Un jour, peut-être, quand on aura a$$ez d’argent dans nos coffres, pourra-t-on ouvrir un petit musée ?
Le mois de juillet 2021, en plus d’apporter de l’espoir et un peu plus de liberté après ces longs mois de confinement, fut une période faste pour nos collections iconographiques. Trois dons importants sont venus enrichir nos collections de photographies.
Au début de juillet, les Archives gaies du Québec ont reçu plusieurs boîtes de l’archiviste Denis Lessard, dans lesquelles il y avait des dessins, des livres, des revues, des brochures, des signets, des coupures de presse, divers documents et des notes manuscrites sur l’art gai et homoérotique. On peut notamment admirer un dessin laminé de Gary Hatcher (1983) montrant Al Parker (1952-1992), un acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques au faîte de sa carrière avec une dédicace qu’il écrivit lors d’un séjour à Montréal.
Plus tard, à la mi-juillet, le collectionneur Yves Beauregard de Québec faisait don d’un lot de 686 cartes postales et de quelques photographies centrées sur le corps masculin à différentes époques et provenant de différents pays. Cela vient enrichir la collection bien garnie de cartes postales que M. Beauregard a commencé à donner aux Archives gaies du Québec à partir de 2017. On peut voir l’une de ces cartes postales qui donne une idée de l’originalité de cette collection.
Toujours à mi-juillet, un autre don, celui-là spectaculaire, est confié aux Archives gaies du Québec par un ami de longue date, Bernard Mulaire. Il s’agit d’une photographie de très grandes dimensions (plus de 1 mètre 50 de haut et 1 mètre de large) représentant un couple d’amis, André Landry et Alain Bouchard (ce dernier assis dans le fauteuil), que la mort séparera peu après. Elle s’intitule Je m’ouvre au matin comme l’éveil / Et pourtant j’ai le regard figé sur la fin (1993), titre donné par Alain Bouchard (1954-1994). André Landry demeure maintenant à Paris depuis 25 ans. En plus de cette magnifique photographie, M. Mulaire a aussi donné une série de six autres photographies (environ 30 cm sur 28 cm) intitulée Comme la vague (1993) et qui complète la première. Dans ce don, il y a aussi d’autres documents.
Nous remercions chaleureusement ces trois donateurs qui ont enrichi nos collections iconographiques.